10 choses à faire cet hiver au jardin!

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Ce moment de calme, de ressourcement, où le jardin apparaît sous un tout autre jour.

Cette époque où le temps est différent : les jours sont pourtant les plus courts mais l’on n’est pas pressés, libérés d’une Nature vigoureuse et difficile à tenir. Les sons sont rares, la Vie calme et reposée, les allées et venues sont accompagnées de l’éternel compagnon du jardinier hivernal, j’ai nommé sieur Rouge-gorge.

Alors oui, il fait froid. Statistiquement parlant, les températures sont plus basses en cette saison, c’est un fait. So what ? On s’habille bien et quand on bouge on n’a pas froid. Ça marche à tout les coups 🙂

Cette période est souvent négligée alors qu’elle est fondamentale et tellement… différente. Elle permet de prendre le temps d’affiner son système, de l’observer sous un œil nouveau et de prendre de l’avance sur le printemps et le reste de l’année. Voyons ensemble les taches a effectuer cet hiver :

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Transition permacole au jardin : épisode 1

Prise de Terre

Ceci est l’histoire d’un jardin et surtout d’une jardinière.

Les années s’écoulent paisiblement dans ce petit havre de paix du sud de la châtaigneraie cantalienne. Le potager familial, accompagné de son comparse le verger mènent leur vie de patachons, choyés qu’ils sont par une jardinière volontaire et travailleuse. Mais le temps est ingrat et les mains de la jardinière la font de plus en plus souffrir, le plaisir du jardin devenant travail avant de terminer corvée. Les herbes indésirables et bien avisées se font un malin plaisir à pousser de plus belle. Les tontes se faisant également plus rares, elles en deviennent longues et harassantes. Les arbustes deviennent vite trop haut, trop durs à tailler pour ces mains fatiguées…

Les potagers à l’ancienne, et je parle des années 70/80/90, sont des copiés-collés de l’agriculture de cette époque : intensive, interventionniste, chimique. Ma foi forts productifs mais au prix d’une dépense en eau, énergétique, pétrolière et chimique bien lourde à supporter. Et je n’ai pas parlé de la pollution…

Les temps changent, les mœurs se transforment et les priorités évoluent.

Je vous propose un exemple concret de transition d’un système classique vers un système nourricier beaucoup plus rentable en terme d’énergie injectée/énergie récoltée. Un jardin plus simple, moins fastidieux, limitant au maximum les interventions. Un outil de production efficace tirant sa plus-value des synergies mises en places grâce à la conception, un système quasi autonome et ne produisant aucuns déchets.

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24 et 25 octobre : Introduction à la permaculture « conception de potager »!

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« La permaculture est une révolution déguisée en jardinage » Mike Feingold

C’est l’automne et l’heure du bilan du jardin. « Bof. 2015 fut une année moyenne : mon potager n’a pas donné grand chose, il a souffert de la sècheresse et je me suis cassé le dos à l’entretenir. Je voudrais aller vers une transition en permaculture mais je ne sais pas trop par quoi commencer…« .

Ça tombe bien, cette formation est faite pour vous.

En tant que science de conception de systèmes (vivriers par exemple), la permaculture vous aidera à créer un potager multi-étagé fonctionnel et productif. Ce dernier vous demandera beaucoup moins de travail de désherbage et d’arrosage pour une productivité accrue.

En priorisant certaines zones, en optimisant les déplacements, et en créant des structures adéquates, vous rentabiliserez chaque m² de jardin!

Fini de vivre chacun de son côté, rabibochez la Nature et votre jardin! Transformez votre potager-à-la-papa en un  écosystème cultivé, riche, productif et résilient grâce à la permaculture!

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Contenu des 2 jours

Alternants fondement théoriques et travaux pratiques, seront abordés :

  • L’historique et définition(s)
  • L’éthique
  • Les principes
  • Visite du lieu et étude des cas concrets
  • Le design
  • Le jardin-forêt
  • La permaculture « humaine »
  • Etude participative des projets des stagiaires
  • La permaculture en france et à l’internationale.

La pratique!

Nous aborderons le cas concret d’un potager « classique »  à conduire vers la transition permaculturelle :

  • étude des besoins et objectifs du propriétaire, observation (sol, climat, exposition, bordures, ressources, limites) et analyse
  • organisation des accès (allées, key-holes)
  • création de buttes auto-fertiles
  • mulchs divers et variés
  • gestion des arbres, arbustes et vivaces dans un potager (implantation, taille, greffe)
  • gestion de l’eau

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NB : Du jardin en automne? et pourquoi pas en hiver?

Parce que c’est le moment :

  • votre jardin s’est considérablement vidé de ses légumes
  • vous avez encore la tête à ça et pas encore embrouillée de vapeurs de champagne et de relents de foie gras
  • la terre est encore assez sèche et pas encore destructurée par les gels successifs
  • il y a encore un peu de lumière en fin d’après-midi
  • une fois le printemps arrivé, le sol se sera déjà structuré et les différents horizons  seront en place pour attaquer une année d’abondance….

Informations pratiques

La formation aura donc lieue les 24 et 25 octobre à Cayrols en sud cantal => lien google maps, de 9h00 à 17h30.

Le repas sera tiré du sac et pris en commun.

Pensez à prendre des affaires chaudes et imperméables (sait-on jamais…)

Tarifs : Le prix des formations s’élève à 45€/jour

Vous trouverez ici un bulletin de préinscription en ligne.

Après cette préinscription, ainsi que la réception d’un chèque d’arrhes de 20€/jour de formation (que nous n’encaisserons pas et vous rendrons le jour du stage, chèque à l’ordre de Mathieu Foudral, les Escuroux 15290 Cayrols), vous recevrez en retour:

  • un descriptif plus détaillé du stage 
  • le plan d’accès
  • une liste de logements locaux (gîtes, chambres d’hôtes, …).

Note : les chiens sont interdits sur le site, merci de votre compréhension.

Pour plus d’informations, nous contacter au 06 19 84 90 67.

18 et 19 juillet : week-end d’application en permaculture

DSC01132La permaculture on en parle beaucoup, on fait des livres, des vidéos, des conférences, des sites etc. So what?

Tous les retours que j’ai depuis que j’enseigne la permaculture sont unanimes : on veut du concret!

Et bien figurez-vous que c’est la raison d’être de la la ferme des Escuroux : un lieu d’expérimentation des différents principes, techniques et visions de la permaculture. De nombreux éléments, tous sources d’observation et d’apprentissage ont été mis en place suivant un design mûrement réfléchi : agroforesterie, jardin-forêt, petit élevage (avec une réflexion de fond sur la gestion globale des pâtures), 500 mètres linéaires de haies comestibles et multifonctionnelles, potager sur buttes, légumes vivaces etc.

Alors, assez de blabla : sur le site de la ferme des Escuroux, nous mettons la main à la pâte pendant 2 jours! Alliant cours et pratique, nous verrons une large gamme de techniques de permaculture et d’agroécologie :

  • jardinage sur buttes : nous étudierons et fabriquerons différentes buttes (auto-fertile, lasagnes, buttes-terrasses). Nous travaillerons avec les courbes de niveau pour optimiser la gestion de l’eau et nous verrons comment optimiser ses cultures et gérer ses rotations.

Jardins en buttes à l'écocentre du périgord

  • multiplications : semis, boutures, greffes : légumes vivaces, fruitiers, plantes annuelles et autres bulbes comestibles : vous n’irez plus jamais à la jardinerie!

  • culture de champignons sur billons, paille : shiitakés, pleurotes. C’est une production originale envisagée depuis la création du lieu,  nous sommes heureux de la démarrer avec vous!

credit : Permaforêt

  • compostage selon les règles de l’Art : nous créerons différents composts et verrons les fondamentaux pour amener de la fertilité dans vos vies et recycler vos « ressources » : compost ménager, compost de toilettes sèches, compostage de surface, thé de compost, etc.

Ces 2 jours seront également l’occasion de partager vos d’expériences, questionnements, réflexions!

Tarifs : Le prix des formations s’élève à 45€/jour

Vous trouverez ici un bulletin de préinscription en ligne.

Après cette préinscription, ainsi que la réception d’un chèque d’arrhes de 20€/jour de formation (que nous n’encaisserons pas et vous rendrons le jour du stage, chèque à l’ordre de Mathieu Foudral, les Escuroux 15290 Cayrols), vous recevrez en retour:

  • un descriptif plus détaillé du stage 
  • le plan d’accès
  • une liste de logements locaux (gîtes, chambres d’hôtes, …). Le camping est également possible sur la ferme, nous le faire savoir.

Merci de nous faire part d’un éventuel désistement au moins 3 semaines avant la formation prévue pour que nous puissions gérer la liste d’attente).

Note : les chiens sont interdits sur le site, merci de votre compréhension.

Introduction à la permaculture aux Escuroux, les 6 et 7 juin 2015

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La Permaculture

La permaculture est une science de création de systèmes autonomes et durables. Ces systèmes peuvent être bien entendus agricoles et nourriciers, mais les principes peuvent être adaptés également aux systèmes humains : vie collective, entreprise, famille…

La permaculture se base sur les savoirs des sociétés traditionnelles (de même que sur les dernières avancées scientifiques en systémique, biologie, botanique, bio-climatisme) ainsi que sur le fonctionnement des écosystèmes naturels, gages de production et de résilience…

Le lieu

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La ferme des Escuroux est une ferme permaculturelle « sur le chemin ». L’objectif à court terme est de se rapprocher de l’autonomie alimentaire et d’expérimenter différentes techniques novatrices : permaculture, agroécologie, agriculture régénérative, gestion de l’eau, des forêts, éco-construction, apiculture. Son objectif est d’être un lieu de production (petit élevage, arboriculture fruitière, maraîchage « familial », cueillettes diverses, transformation), ainsi qu’un lieu de rencontre, de formation, d’expérimentation.

Située au cœur de la châtaigneraie auvergnate, la ferme des Escuroux étonne tout d’abord par son côté préservé : nichée au creux d’une forêt, longée par un ruisseau, entourée de vieux bâtiments de granite, l’ensemble reste très intégré à son environnement.

Comme un pont entre 2 agricultures, la ferme des Escuroux ambitionne de montrer ce qu’une gestion suivant les principes de la permaculture (et du bon sens) peux donner en terme de régénération des sols, de développement de la biodiversité et de productions de qualité et de quantité ramenées à une même unité de surface. Car il ne s’agit pas ici de parler en rendement à l’hectare mais bien de productions au m2 : Petits fruits, baies diverses, légumes vivaces, fruits à coques, fruitiers classiques et « exotiques », champignons, moutons, basse-cour, pépinière, etc.

Activistes de la reforestation « comestible », ce sont près de 300 mètres linéaires de haies fruitières multi-étagées qui ont été plantées en 2 ans.

Une redécouverte des anciennes techniques d’irrigation gravitaire ainsi qu’une réfection des anciens canaux, biefs et mares sont en cours.

Un important chantier d’autoconstruction comprenant isolation, enduits naturels ainsi qu’un projet d’autonomie énergétique est également en cours.

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Ces deux jours d’introduction à la permaculture seront illustrés d’exemples d’applications in situ. C’est souvent ce qui peut manquer à ce genre d’initiation, c’est ce que nous proposons sur la ferme :

  • verger multi-étagé de 90ml, plantée sur des baissières,
  • Système d’irrigation gravitaire,
  • petit élevage ovin
  • Spirale aromatique,
  • grande diversité botanique comestible,
  • haies fruitières multi-fonctionnelles,
  • chantiers en cours d’auto-éco-construction,
  • greffage de fruitiers sauvages,
  • pépinière (en cours) de variétés fruitières…

DSC01135Contenu de la formation

Alternants fondement théoriques et travaux pratiques, seront abordés :

  • L’historique et définition(s)
  • L’éthique
  • Les principes
  • Visite du lieu et étude de cas concrets
  • Le design
  • Le jardin-forêt
  • La permaculture « humaine »
  • Etude participative des projets des stagiaires
  • La permaculture en france et à l’internationale.

L’équipe des Escuroux s’agrandit! nous vous proposons également pour la première fois différents intervenants qui viendront enrichir ces 2 jours de leurs connaissances en différentes thématiques.

Les après-midis sont consacrés aux travaux pratiques : créations d’infrastructures, maraîchage, composts, greffes, cultures de shiitaké sur billons, multiplications diverses, le lieu offre un large éventail de pratiques à expérimenter in situ !

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Informations pratiques

La formation aura donc lieue les 6 et 7 juin à Cayrols en sud cantal => lien google maps, de 9h30 à 17h30.

Tarifs : Le prix des formations s’élève à 45€/jour/personne

 

Vous trouverez ici un bulletin de pré-inscription P2T

Votre inscription sera définitive à réception d’un chèque d’arrhes de 20€/jour de formation/personne.
Nous vous ferons parvenir en retour :

  • un descriptif plus détaillé du stage
  • le plan d’accès
  • une liste de logements locaux (gîtes, chambres d’hôtes, …). C’est l’été, le camping est également possible sur la ferme, nous le faire savoir.

Merci de nous faire part d’un éventuel désistement au moins 2 semaines avant la formation prévue pour que nous puissions gérer la liste d’attente.

Vous trouverez là un PDF récapitulatif de la formation

Pour plus d’informations, nous contacter au 06 19 84 90 67 ou sur prise2terre@live.fr

Un jardin (presque) sans eau

L’eau est l’élément le plus répandu sur Terre et le principal constituant de la matière vivante. Les plantes contiennent jusqu’à 85% d’eau, les bébés 75% et, par exemple, Jean-Pierre Pernault autour de 60%. Sans doute moins.

C’est pourtant l’élément le plus mal réparti. En effet, 97.5% de l’eau sur Terre est… salée. Sur les 2.5% restant seulement 30% est disponible dans les nappes phréatiques (le reste se trouve dans les glaciers, le permafrost et dans l’air). L’eau totale utilisable pour les activités humaines représente donc moins de 1% de l’eau terrestre! (source). Et à savoir que près des 3/4 de cette eau est gâchée utilisée par l’agriculture. La bonne nouvelle c’est que la quantité d’eau n’a jamais changée et ne changera pas. C’est sa redistribution et sa salubrité qui posent déjà et qui vont rapidement poser problème…

La gestion de l’eau en permaculture est aussi importante que l’eau l’est à la vie. C’est le point clé du design en tant que ressource fondamentale. Les stratégies mises en œuvre sont donc celles-ci :

  • Réduire les besoins
  • Capter/Retenir/Stocker
  • Distribuer
  • Purifier (l’eau qui ressort d’un système en permaculture a une qualité égale ou supérieure à l’eau d’entrée).

Pour cette première partie je développerais la première stratégie « Réduire les besoins » qui est simple à mettre en œuvre et la clé de voûte de la gestion. Comme on dit en Auvergne : « le premier sou économisé est celui qu’on ne dépense pas », et bien ça marche aussi avec l’eau. On ne louera jamais assez le bon sens auvergnat…

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Pommes …

Le titre exact devrait être « Plantation d’un pré verger multiétagé à base de pommiers kazakhs, issu des principes de la permaculture dans le cantal », mais j’ai trouvé ça trop long.

La forêt kazakhe, une formation forestière unique, basée sur les rosacées

Au confins du Kazakhstan, au fond à droite vers le Kirghizstan, se trouve un massif forestier unique au monde, protégé depuis des millénaires par des montagnes infranchissables. L’étage dominant (la canopée) est constitué principalement de pommiers, clairsemés sur les crêtes, plus denses dans les fonds de vallées où il peut atteindre trente mètres de haut! Les étages inférieurs sont constitués de plantes pratiquement toutes comestibles : aubépine, prunier, abricotier, rose, vigne, argousier, framboisier, rhubarbe, etc. Berceau du mythe du Jardin d’Eden?

Autre chose, nos amis les ours ont fait un travail admirable de sélection des variétés fruitières les plus intéressantes gustativement, en particulier sur les pommiers : certains de ces pommiers sauvages peuvent produire des fruits savoureux avec un calibre rivalisant avec des variétés commerciales! Attention cependant aux sirènes, seulement 10% de ces pommiers géants ont une valeur gustative véritable! Leur intérêt peut être ailleurs…

Le malus sieversii (car il s’agit bien de lui) en tant qu’ancêtre de nos pommes actuelles est un réservoir génétique extraordinaire, en particulier pour des gènes de résistances aux maladies (tavelure en particulier). Dans le cadre d’un changement climatique ultra rapide et d’effondrement de la biodiversité, la diversité génétique est un gage de résilience fondamental. Peut-être, ces malus sieversii sauveront-ils nos pommiers des modifications qui se profilent? Lire la suite

Des nouvelles de la Ferme des Escuroux

Escuroux

Je n’ai pas énormément posté ces derniers temps, je m’en excuse mais cette année fut riche et beaucoup moins tranquille que je ne l’avais espéré cru! Pris dans pas mal de projets de formations, de designs et d’accompagnements divers, j’ai dû choisir les priorités. Aujourd’hui il pleut et je suis coincé par un lumbago détestable, il me paraît donc judicieux d’en profiter pour faire le point sur l’avancée des divers fronts de ce qui sera d’ici 3 ans je l’espère un bel exemple de système permacole adaptée à la châtaigneraie cantalienne.

En préambule, je me permets de présenter le nom du lieu : les Escuroux. Joli nom, dont j’ai trouvé 4 origines distinctes :

  • L’escure, l’écurie, l’étable : il y a en effet 2 granges sur place…
  • Le fait de curer les fossés (?) : le système d’irrigation gravitaire nécessitait en effet beaucoup de travail d’entretien
  • Escuroux pourrait également venir du scandinave « skuru », amené par les vikings, qui signifierait « refuge » : on ne plaisante pas avec les invasions vikings, il se trouve effectivement nombre de lieux, villages qui portent des traces d’étymologie vikings, même en Auvergne du sud. Le lieu est particulièrement adapté à cette appellation : discret, lové dans les bras d’une belle et grande forêt, entouré d’eau et exposé plein sud.
  • Mais au final, cela viendrait tout simplement de l’occitan « esquiròl » qui signifie, je vous le donne en mille, non pas Emile mais « écureuil » (Sciurus vulgaris). Nombre de lieux locaux partagent cette origine : esquirou, esquirol et nous sommes en effet entourés de magnifiques forêts (enfin, ce qu’il en reste) et d’énormément de noisetiers en particulier (indicateurs d’un sol riche en silice, filtrant, en évolution vers la forêt).

Nous validons donc cette dernière explication, en partie car les écureuils sont cools.

donnez nous notre noix quotidienne

Après avoir passé tout l’hiver (et il a duré plus de 6 mois!) à débroussailler et déblayer des quintaux d’immondices les plus divers, j’ai pu mettre à « nu » l’existant, préambule nécessaire pour mieux connaître et comprendre le fonctionnement de cet ancien système.

Foin de précipitation, l’essentiel de l’année 2013 (et il  semblerait bien de 2014) sera de sauver l’existant, et il est grand! Tellement grand que j’ai décidé de me concentrer quasi-uniquement sur la zone 0 (la maison) et la zone 1 (autour de la maison). Ce qui pourrait sembler logique est un crève-cœur tant le potentiel est important en zone 2, 3 et 4!

Chantier n°52 : Le bassin caché

ceci est un ancien bassin en pierreQuel ne fut mon étonnement de voir cette dépression dans le champ en face de la maison. Il se trouve qu’il y a dessous un bassin en pierre qui devait récupérer l’eau de pluie ou du ruisseau (voir article). Après avoir creusé et enlevé les habituels sacs plastiques, bottes et bouteilles de javel, c’est donc un joli bassin en pierre de près de 3m cubes qui s’est mis à nu.

A la question, que vais-je faire de toute cette terre? Comme il n’y a pas de problèmes mais que des solutions et que le déchet est une illusion, j’en ai profité pour faire des buttes autofertiles (avec une grande partie de ce que j’avais débroussaillé et tronçonné l’hiver) le long du chemin, matérialisant une bordure qui sera plantée très bientôt!

1ères buttes autofertiles

1ères buttes autofertiles

Reste à rebâtir une partie du bassin avec un mélange très argileux. Ce point est résolu car en creusant la cave, je suis tombé sur une couche d’argile (voir chantier n°96).

Chantier n°14 : la petite maison

Course contre la montre pour sauver ce qu’il reste de cette charmante habitation, autrefois beaucoup plus grande, lovée contre le gai ruisseau et la forêt. Le toit était à refaire (très vite), ainsi qu’une partie du mur à refaire (très très vite).

Comment gagner 80m² habitables

Comment gagner 80m² habitables

C’est désormais chose faite, nous avons maintenant le temps de réfléchir à ce que nous allons en faire et comment.

Chantier n°22 : la grange

Cette très vieille bâtisse était couverte de chaume comme le souligne de vieux papiers de notaires d’après-guerre, ce qui explique la charpente très particulière et le côté sud arrondi (assez exceptionnel, en tout cas dans la région). Recouverte de tôles louches et complètement rouillées, il était grand temps de refaire charpente et toiture pour sauver aussi ce bâtiment. Ce dernier sera recouvert de bacacier (c’était ça ou refaire un toit en chaume, hmmm…) et des puits de lumière seront aménagés pour économiser de l’électricité.

grange et baissière

grange et baissière

La grange était remplie à ras bord de vieux foin poussiéreux qui datait d’au moins 20 ans. Mêmes raisons qu’en chantier n°52, cette aubaine servira à couvrir potager, buttes, et fournir du super compost dès le printemps prochain!

Une dédicace spéciale à nos amis charpentiers et maçons qui se sont successivement creusés la cervelle puis arrachés les cheveux pour refaire ce que beaucoup de monde nous disais de détruire… Et nous permettre de regagner par là même encore quelques bonnes dizaines de m² à l’abri en sauvegardant le patrimoine.

Chantier n°61 : les baissières

Après m’être bien amusé avec le niveau égyptien, j’ai pu me rendre compte que les anciens fossés du pré sud sont en assez forte pente. Ils servaient à apporter l’eau très loin, dans les autres prés, plutôt qu’à gentiment infiltrer l’eau de manière passive. Autres temps, autres mœurs : ne pouvant m’en servir pour mes desseins, j’ai donc choisi de refaire 3 principales baissières, espacées d’environ 10m chacune pour 60m linéaires.

buttes autofertiles et baissières

buttes autofertiles et baissières

L’idée est, comme d’habitude, de recueillir et d’infiltrer les eaux de pluies et de ruissellement, mais également grâce à une voie de débordement de lier les 3 baissières et de les remplir grâce à l’eau du ruisseau dérivé. J’espère finaliser cette partie l’été prochain (chantier n°152).

Baissières : ça marche!

Baissières : ça marche!

L’objectif est de réaliser un verger linéaire multi-étagé sur les buttes, j’ai déjà les plans de plantation et l’argumentaire, mais je le garde au chaud pour un post dédié. Ce devrait être un petit verger assez unique dans la région… Simple petit indice concernant la canopée 🙂

Chantier n°23 : les brebis

polly dolly

polly dolly

C’est très sympa d’hériter de prairies magnifiques et diversifiées au possible, simplement sans bétail pour les brouter, c’est une offrande à sa majesté des ronces et à la forêt. Je me posais encore la question de l’entretien quand le destin nous fit un signe par le biais de ma douce qui gagna une brebis à une loterie de village. Soit. Après beaucoup de temps, d’ampoules et de sueur, nous refîmes la clôture du pré (pas loin de 6000m² tout de même). Et c’est non sans émotion que nous accueillîmes Polly et Dolly, coresponsables de l’atelier « entretien des espaces verts » des Escuroux. Elles participeront aussi à l’entretien des bandes de prairies entre les lignes de verger et pourquoi pas du reste du domaine. Il reste désormais à leur fabriquer une petite cabane car elles attendent 2 heureux évènements pour bientôt! (chantier n°23-bis).

Chantier n°56 : la spirale aromatique

spirale aromatique faite avec les mainsPas franchement nécessaire en cette période surchargée, nous sommes néanmoins bien content d’avoir réalisé cette jolie construction (esthétiquement placée entre un pylône en béton ravissant et une délicieuse cuve de gaz) qui structure aisément notre bas d’escalier et nous permet de commencer un petit jardin d’aromate. J’en ai parlé dans cet article.

Chantier n°44 : le four à pain

four à pain

Remarquable édifice en piteux état (comme le reste), nous sommes en train de rejointer ses murs à la chaux. Il reste quelques briques à remplacer dedans et surtout TOUT LE TOIT A REFAIRE. Ce qui risque d’être une grande partie de rigolade : toit en rond, miam miam pour la redécoupe de toutes les tuiles). Les pizzas ne sont pas pour tout de suite mais j’ai la foi…

Chantier n°45 : Le sécadou

sécadou

La dernière quasi-ruine du domaine dont il reste à refaire le toit, les joints de toute urgence. Mais qu’est-ce qu’un sécadou me direz-vous miladiou?

« Le sécadou est le séchoir à châtaignes : petit édifice carré ou circulaire, établi à l’écart des maisons. Sur son plafond intérieur, en liteaux à claire-voie, on entassait les châtaignes sur une épaisseur de trente à quarante centimètres. Au rez-de-chaussée, en dessous, sur un foyer ouvert, on entretenait pendant quinze à vingt jours, et en permanence, un feu de souches sans flammes qu’il fallait très fumeux. Cette fumée dense séchait lentement les fruits au passage, avant de s’échapper par tous les interstices du toit et du bâti. »  source : http://www.francegenweb.org/~wiki/index.php/Occitan

Vous savez tout sur le sécadou, qui, bien que d’un intérêt désormais limité, reste chez nous une jolie bâtisse près de la maison, adossée au mur nord, et dont la sauvegarde, au même titre que le reste nous incombe de toute façon…

Voilà, le reste du travail (chantiers n° de 1 à 210, exceptés les précédents) est pour l’intérieur. Pas mal a déjà été fait, mais tout reste à faire : isolation en fibre de bois, électricité, plomberie, salle de bain digne de ce nom, auto-construction d’un rocket-stove, aménagement du grenier en chambres, décaissage de la cave, réalisation d’une dalle en chaux, isolation encore et toujours, menuiseries, etc, etc…

D’autant que nous avons aussi des projets pas trop mal ficelés pour ce qui est de l’autonomie énergétique (chauffage solaire, micro-turbine et quelques  panneaux photovoltaïques).

Autant dire que l’ennui est mort pour les 10 prochaines années, mais le challenge est passionnant et… les bras amis sont les bienvenus pour faire de la ferme des Escuroux un bel exemple de système autonome et nourricier en permaculture, ainsi qu’un joli spot de formations multiples et variées (et un sacré chouette lieu de vie!).

To be continued…

http://www.deviantart.com/art/Da-Birthday-Bash-Day-After-WP-61780799

La cuvette de plantation « autonome »

Pour continuer dans la suite de « la permaculture, une question de principes », et du jardin-mandala

Nous avions décidé, toujours avec la glorieuse équipe de Genève en transition, de planter moultes fruitiers sur ce beau terrain de Mies (attention, site internet qui pique les yeux). En général on peut faire un trou, mettre l’arbre dedans (enfin les racines), reboucher et pouf, c’est fini. Mais ça, c’était avant. Lire la suite

Tribute to the buttes

C’était facile mais encore fallait-il oser le faire…

Je me permets de poster ici 5 vidéos de Richard Wallner issues d’ un de ses cours sur la culture en buttes. Techniques qu’il met au point et perfectionne depuis des années dans sa ferme expérimentale en charente.

C’est une bonne base pour commencer ou se perfectionner dans ce type de culture novateur et encore peu connu, respectueux de la vie du sol et des plantes. Lire la suite