10 choses à faire cet hiver au jardin!

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Ce moment de calme, de ressourcement, où le jardin apparaît sous un tout autre jour.

Cette époque où le temps est différent : les jours sont pourtant les plus courts mais l’on n’est pas pressés, libérés d’une Nature vigoureuse et difficile à tenir. Les sons sont rares, la Vie calme et reposée, les allées et venues sont accompagnées de l’éternel compagnon du jardinier hivernal, j’ai nommé sieur Rouge-gorge.

Alors oui, il fait froid. Statistiquement parlant, les températures sont plus basses en cette saison, c’est un fait. So what ? On s’habille bien et quand on bouge on n’a pas froid. Ça marche à tout les coups 🙂

Cette période est souvent négligée alors qu’elle est fondamentale et tellement… différente. Elle permet de prendre le temps d’affiner son système, de l’observer sous un œil nouveau et de prendre de l’avance sur le printemps et le reste de l’année. Voyons ensemble les taches a effectuer cet hiver :

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13 et 14 février : Concevoir sa forêt fruitière par le greffage « sauvage »

jardin-forêtNous vous proposons les 13 et 14 février 2 jours exceptionnels : une cession de formation sur la création de forêt-jardin orientée « sauvage » aura lieue sur le site de la ferme des Escuroux.

La forêt-jardin (ou forêt fruitière ou jardin-forêt ou jardin-verger) est composée d’arbres fruitiers, d’arbustes et d’arbrisseaux à fruits, baies et coques ainsi que de légumes vivaces, tubercules, plantes aromatiques, couvre-sols, champignons, grimpantes comestibles, ce qui en fait potentiellement l’une des structures les plus productives/m² qui soit!

Or, les porte-greffes de nos fruitiers modernes sont des variétés sélectionnées pour rendre les arbres plus faibles. Cela induit une mise à fruit plus rapide et des arbres plus petits mais chaque avantage à ses inconvénients! Cela provoque en effet un réseau racinaire de surface et donc des arbres moins autonomes en eau et en minéraux, plus facilement malades et d’une durée de vie bien inférieure.

Savez-vous que l’on peux à peu près tout greffer sur les arbres sauvages et ainsi rendre productif friches, landes, causses, garrigues et maquis?

Par le greffage de ces indigènes forcément très bien adaptées à leur terroir, on peut faire profusion de fruitiers gratuitement. On évite également plantations, arrosages, entretiens divers, et on gagne de précieuses années!

Voici donc 2 jours pour apprendre la modernité du concept de permaculture appliqué à la forêt-jardin et retrouver les gestes d’autrefois pour créer l’abondance!

Samedi :

  • lecture paysagère, étude de sol

  • choix et agencement des variétés selon l’étage, le sol, le climat, la phytosociologie

  • plantation, maintenance

  • récolte, transformation, multiplication

Dimanche :

  • le greffage : vison, théorie, les différents types de greffage, époques, variétés
  • pratique : sur place sur fruitiers sauvages et porte-greffes, nous verrons aussi l’art de bien affuter ses outils!

Nous visiterons un (jeune) système multi étagé incluant forêt-jardin linéaire composée d’arbres fruitiers, d’arbustes, de légumes vivaces et d’aromatiques, conçu avec une irrigation gravitaire par baissières. Un système mixant production fruitière, légumière et pâturage pour ovins.

Intervenants :

  • Pierre Contamine : passionné du végétal, pépiniériste et formateur en production de petits fruits
  • Mathieu Foudral : paysagiste, formateur en Permaculture et Agroécologie

 

Tarifs : Le prix des formations s’élève à 50€/jour

Vous trouverez ici un bulletin d’inscription en ligne.

Après cette étape, ainsi que la réception d’un chèque d’acompte de 25€/jour de formation (chèque à l’ordre de Mathieu Foudral, les Escuroux 15290 Cayrols), vous recevrez en retour :

  • un descriptif plus détaillé du stage 
  • le plan d’accès
  • une liste de logements locaux (gîtes, chambres d’hôtes, …).

 

Merci de nous faire part d’un éventuel désistement au moins 3 semaines avant la formation prévue pour que nous puissions gérer la liste d’attente).

Note : les chiens sont interdits sur le site, merci de votre compréhension.

 

Stage de taille douce le dimanche 31 janvier 2016

12310413_10153693725769178_1785619034889686728_nLa taille des fruitiers fait partie des sujets à polémiques : il y a les pour, les contres, les prudents, les bûcherons et toute une séries de façon de tailler différentes.

Nous vous proposons ici une méthode dite de taille douce (voir article), testée pour vous depuis des années et qui a fait ses preuves.

Cette méthode respecte et suis la forme naturelle de l’arbre, sa physiologie, sa production fruitière. Elle est avant tout basée sur des principes simples et de l’observation. Elle permet un travail en douceur, sans perturbations pour l’arbre et permet une mise à fruits importante et des fruits en bonne santé.

Dans le même esprit nous aborderons une problématique souvent rencontrée : comment sauver un vieux pommier, oublié des sécateurs depuis des années? Sujet précieux mais fragile s’il en est, son entretien nécessite une attention particulière, mais permet de lui redonner un coup de jeune et de le conserver encore de nombreuses années.

Nous verrons également les différences fondamentales entre la taille des fruitiers à pépins, à noyaux, les petits fruits, les arbres palissés etc.

La mise en pratique se fera sur la ferme des Escuroux (sud cantal, limite aveyron et lot) et localement : taille de formation des jeunes sujets, restructuration de vieux arbres, fruitiers palissés, sujets en pleine production, etc.

Pensez à prendre bottes, vêtements chauds, sécateurs et votre bonne humeur!

 

Tarifs : Le prix des formations s’élève à 50€/jour

Vous trouverez ici un bulletin d’inscription en ligne.

Après cette étape, ainsi que la réception d’un chèque d’acompte de 25€/jour de formation (chèque à l’ordre de Mathieu Foudral, les Escuroux 15290 Cayrols), vous recevrez en retour :

  • un descriptif plus détaillé du stage 
  • le plan d’accès
  • une liste de logements locaux (gîtes, chambres d’hôtes, …).

 

Merci de nous faire part d’un éventuel désistement au moins 3 semaines avant la formation prévue pour que nous puissions gérer la liste d’attente).

Note : les chiens sont interdits sur le site, merci de votre compréhension.

19 et 20 septembre aux Escuroux : « Concevoir sa forêt-jardin : un espace d’abondance inspiré de la Nature »

forêt-jardinFini le potager à la papa, nous vous proposons de changer d’ère et d’imaginer un espace nourricier inclusif, autonome et très productif. Nous vous invitons ni plus ni moins à passer à une agriculture de cueillette!

La forêt-jardin (ou forêt fruitière ou jardin-forêt ou jardin-verger ou …) est composée d’arbres fruitiers, d’arbustes et d’arbrisseaux à fruits, baies et coques ainsi que de légumes vivaces, tubercules, plantes aromatiques, couvre-sols, champignons, grimpantes comestibles, ce qui en fait potentiellement l’une des structures les plus productives/m² qui soit!

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Nous apprendrons à concevoir un plan dans les règles de l’art de la permaculture et nous verrons différentes techniques et savoirs-faire inhérents à ce lieu d’abondance :

  • lecture paysagère, étude de sol

  • choix et agencement des variétés selon l’étage, le sol, le climat, la phytosociologie

  • plantation, maintenance (taille, éclaircissage, greffage, sur-greffage)

  • récolte, transformation, multiplication

Nous verrons sur place l’exemple (jeune) d’un système multi étagé incluant forêt-jardin linéaire composée d’arbres fruitiers, d’arbustes, de légumes vivaces et d’aromatiques, conçu avec une irrigation gravitaire par baissières. Un système mixant production fruitière, légumière et pâturage pour ovins.

guilde fjAu niveau pratique nous apprendrons comment déterminer les courbes de niveau et travailler avec la pente pour la gestion de l’eau, nous multiplierons à l’envie (bouturage, divisions diverses), planterons vivaces, légumes pérennes et porte-greffes, nous pourrons également commencer la taille de certains fruitiers.

D’autres informations sur ce concept ainsi que son application in situ, aux Escuroux :

Tarifs : Le prix des formations s’élève à 45€/jour

Vous trouverez ici un bulletin de préinscription en ligne.

Après cette préinscription, ainsi que la réception d’un chèque d’arrhes de 20€/jour de formation (que nous n’encaisserons pas et vous rendrons le jour du stage, chèque à l’ordre de Mathieu Foudral, les Escuroux 15290 Cayrols), vous recevrez en retour:

  • un descriptif plus détaillé du stage 
  • le plan d’accès
  • une liste de logements locaux (gîtes, chambres d’hôtes, …). Le camping est également possible sur la ferme, nous le faire savoir.

Note : les chiens sont interdits sur le site, merci de votre compréhension.

Forêt-jardin : l’agroforesterie 2.0?

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L’être humain est ainsi fait qu’il redécouvre sans cesse ce qu’il a oublié quelques générations auparavant. Le fait est que ces dernières décennies, nous avons ÉNORMÉMENT oublié de ce qui se faisait en terme vivriers durant les siècles précédents. Le Bec Hellouin redécouvrant le maraîchage bio-intensif qui est peu ou prou ce qui se faisait autrefois autour de Paris est un exemple. Une autre réinvention de roue est l’agroforesterie. Très en vogue actuellement, prônée jusque par le Ministère de l’Agriculture, cette technique « innovante » existe depuis des siècles dans toutes les régions. La séparation de l’arbre et des cultures est en fait très récente (mécanisation + remembrement + spécialisation = coupe des arbres). Il existait des centaines de systèmes très bien pensés, spécifiques à chaque biotope et production alliant des productions fruitières, de bois, de matériaux à des cultures plus classiques : vigne, céréales, élevage, etc…

En permaculture on recherche la complexité, non par penchant masochiste mais pour la résilience de nos systèmes (faculté de résister à un bouleversement). Plus il y a d’éléments, plus les interactions seront nombreuses, les productions diversifiées et les synergies possibles.

La forêt, stade ultime d’évolution naturelle des écosystèmes sous nos climats, possède environ 7 étages (voir là). L’agroforesterie propose 2 étages de production (cultures annuelles ou prairie et strate arborée). Qui peux le plus peux le moins : je vous propose un petit résumé du travail de consultant que j’ai réalisé en Bourgogne (en partenariat avec le CDA) sur la conception d’un système de maraîchage en agroforesterie, incluant un sous-étage multifonctionnel et productif. Lire la suite

Pommes …

Le titre exact devrait être « Plantation d’un pré verger multiétagé à base de pommiers kazakhs, issu des principes de la permaculture dans le cantal », mais j’ai trouvé ça trop long.

La forêt kazakhe, une formation forestière unique, basée sur les rosacées

Au confins du Kazakhstan, au fond à droite vers le Kirghizstan, se trouve un massif forestier unique au monde, protégé depuis des millénaires par des montagnes infranchissables. L’étage dominant (la canopée) est constitué principalement de pommiers, clairsemés sur les crêtes, plus denses dans les fonds de vallées où il peut atteindre trente mètres de haut! Les étages inférieurs sont constitués de plantes pratiquement toutes comestibles : aubépine, prunier, abricotier, rose, vigne, argousier, framboisier, rhubarbe, etc. Berceau du mythe du Jardin d’Eden?

Autre chose, nos amis les ours ont fait un travail admirable de sélection des variétés fruitières les plus intéressantes gustativement, en particulier sur les pommiers : certains de ces pommiers sauvages peuvent produire des fruits savoureux avec un calibre rivalisant avec des variétés commerciales! Attention cependant aux sirènes, seulement 10% de ces pommiers géants ont une valeur gustative véritable! Leur intérêt peut être ailleurs…

Le malus sieversii (car il s’agit bien de lui) en tant qu’ancêtre de nos pommes actuelles est un réservoir génétique extraordinaire, en particulier pour des gènes de résistances aux maladies (tavelure en particulier). Dans le cadre d’un changement climatique ultra rapide et d’effondrement de la biodiversité, la diversité génétique est un gage de résilience fondamental. Peut-être, ces malus sieversii sauveront-ils nos pommiers des modifications qui se profilent? Lire la suite

Vers la forêt comestible

jardin-forêtEt si la microscopique parenthèse agricole productiviste était arrivée au bout de son existence?
Et si une autre façon de cultiver, d’imaginer sa relation à la nourriture, à la production de sa nourriture était pensable? Produire son alimentation en allant dans le sens de la Nature n’est pas un retour en arrière, c’est peut-être même tout le contraire : redevenons cueilleurs! Sans forcément apporter toutes les réponse à la faim dans le monde, la forêt-jardin est un nouveau paradigme agricole qui a toute sa place dans nos problématiques actuelles.

Voici une partie des modules que je donne sur la forêt-jardin lors de cours certifiés de permaculture. Ils sont hautement perfectibles mais ont l’intérêt d’exister, et sont maintenant disponibles pour tout le monde. Lire la suite

Une désobéissance qui porte ses fruits: Guerrilla Grafters cultive des vergers clandestins

 

Un article piqué sur smartplanet qui a  l’intérêt de porter à la connaissance du grand public une idée particulièrement intéressante, dans la veine de la guerrilla gardening (jardinière) mise en lumière par les médiatiques seed bombs (bombes de graînes). Cette guerrilla des greffeurs amène une nouvelle pierre à l’édifice de la réappropriation et de la transformation des espaces publics en lieux nourriciers.

En effet quoi de plus simple que la greffe (incrustation, couronne, fente, anglaise) pour transformer un arbre ou arbuste peu intéressant (enfin joli 1 semaine par an, lors de la floraison) en un fruitier productif au coeur de la cité. Bien sûr, il y a des règles. Elles sont simples et j’essaierais de les détailler sommairement en fin d’article…

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La cuvette de plantation « autonome »

Pour continuer dans la suite de « la permaculture, une question de principes », et du jardin-mandala

Nous avions décidé, toujours avec la glorieuse équipe de Genève en transition, de planter moultes fruitiers sur ce beau terrain de Mies (attention, site internet qui pique les yeux). En général on peut faire un trou, mettre l’arbre dedans (enfin les racines), reboucher et pouf, c’est fini. Mais ça, c’était avant. Lire la suite

De l’air pour nos vieux fruitiers!

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Je vis dans une région qui était autrefois couverte de pommiers. Les champs étaient quasiment tous des prés-vergers et la production des fruits était une richesse inestimable dans ce pays (autrefois) pauvre : pommes à couteaux, à cuire, de garde, compote pour l’hiver, jus de pomme, cidre, vinaigre, gnôle (de pomme ou de « pitain », résidu de presse), nourriture pour les cochons. La plupart des maisons avaient leur pressoir et leurs arbres étaient une vraie richesse. Le désintérêt et le prix du mètre carré ont fait disparaître une tradition séculaire en quelques dizaines d’années. Dévorées par les zones pavillonnaires, les routes, rocades, ZIEC, ZAC, ZUP et autres bubons asphaltophiles, le non renouvellement des arbres  et leur non-entretien les ont fait pratiquement tous disparaître.

Or, il suffit parfois de peu de choses pour conserver voire sauver ce patrimoine et en même temps obtenir toujours une belle production. Ces arbres sont le résultat de sélections séculaire et de proximité intimes avec des générations d’humains qui les ont qui les ont plantés, greffés, soignés. Parce que le patrimoine de l’Humanité c’est aussi cela.

Voici quelques grandes règles à respecter pour garder en bonne santé le plus longtemps possible les pommiers de pappy. Lire la suite